Récit de Sophia
« sur un chemin pavé de blanc, entouré d’ arbres où souffle une brise bienveillante je me suis avancée, chaussée avais tu dit, chaussée, j
entends au loin, je regarde mes pieds ils sont nus… une rivière , un muret, un pont, marquent le passage dans un espace temps que l ‘on connait..
Devant moi, le chemin, les arbres, un muret, je l’ enjambe , une brise légèrement chaude, calme et silencieuse, je suis nue pied, j ai douze ans, je suis brune, gaie, mon visage maquillé de terre, sali, je suis dans les bois, en Europe, je « travaille », mon rôle est de détrousser les passants , je jette des pierres , bâtons dans les jambes des chevaux qui passent et je détrousse leurs cavaliers, chose faite, je retrouve la gaité et l’ insouciance des bois, je ris, je suis heureuse, je me balance en dansant, j arrive à une maisonnette, j ‘entre, la table en bois m ‘arrive au niveau du visage, un homme gras, cheveux noir, et assis en bout de table, il me gifle violemment, c’ est mon père.
Je sors, je fuis …..
J’ entends au loin, que le passage peut être un pont, plus ou moins grand, long et que la première porte peut être difficile à franchir, je vois un pont, entouré de bois comme dans les western, il est long, c est difficile, je sens tous mes atomes se « décoller « les uns des autres, c’ est difficile, un cheval passe, je le monte, au milieu du pont il ne sait plus, je ne sais que faire, j’ enjambe la balustrade, je suis à trois mètres de l eau, peu profonde, calme, j’ enlève mes bijoux, bracelets, colliers, ma robe est rouge et noire, une gitane, je saute, je plonge dans cette eau réparatrice, je suis bien, je suis nue, le courant me porte sur l’ autre rive, elle est haute, et là je suis aspirée , soufflée et je suis dans une vallée, je vois les montagne assez hautes, je suis dans un pays nordique, Danemark ou Finlande, je vois ma maison, blanche et bleu très clair, je suis si heureuse, j’ y cours, j ‘entre, quatre marches, j’ ouvre la porte, je suis dans la cuisine, ma mère écosse des légumes, haricot je crois, elle est vêtue de noir avec une coiffe à la Mormon, elle ne dit mot, elle est âgée, je vois toute la cuisine, les ustensiles, les placards, tout est propre bien rangé, je vois l’ escalier qui monte à l étage,il est de bois noir très sombre, un couloir, ma chambre- mansarde, lit simple, patchwork dans les tons de bleu, oh je suis si heureuse d être ici, oh je suis si bien, , je sors du couloir je marche, ma sœur est morte à 23 ans, elle était blonde, la maison est empreinte d ‘une tristesse, au bout du couloir, une porte, j’ ouvre, une armoire, un miroir, pas de fenêtre dans cette pièce, j’ ai peur, je sens la crainte, l’ austérité, dans cette armoire, il y a une tablette que mon père place au sol quelque fois, dessus des boules de bois blanche , il me fait me tenir debout sur ce truc pour me punir çà fait mal, m’apprendre des trucs par la douleur, il me bat aussi, fouette mon dos, écorche, mon père est pasteur, j’ ai peur de lui, je pars, je retrouve la rivière , je me mets à l’ eau, les ondines , l’ eau soigne mon dos, je sens toutes mes chairs qui se réparent, je prends mon temps, ah, je suis une jeune femme de 20 ans peut être, je ressens toute l histoire, mes parents ne dorment plus ensemble et tout je sais tout en entier.
Aspirée et soufflée à nouveau je suis maintenant un homme, un jeune homme de 16 ou 17 ans, je cours, c’ est ma joie, je me régale , je chasse mais je cours vite, le long d’ un gouffre très vert, une forêt, en Équateur, je sais que non loin, ma bien aimée est là à la rivière , nue, une conscience très simple, courir, manger, la forêt, voila ma vie, très simple, je ne reste pas longtemps dans cette vie, je passe la rivière où est ma fiancée et là , je suis au pied d’ un building à New York, je viens de Pologne, je suis blonde, ronde, je n’aime pas mon, corps, j’ adore mes chaussures, je vois la rue, les voitures, les hommes, leurs chapeaux, j ai réussis, je ne vis que pour mon travail, j’ adore mon indépendance, pas d’ homme pour moi, mon immense plaisir est de manger, religieusement, je m’ installe dans mon appartement, peut être une fois par jour, je dispose bien comme il faut ma table, en silence je mange, j ai connu la faim avant new York, là, je rentre dans un grand building , dans le hall, style égyptien , il y a un bassin peu profond, et une sorte de pond au milieu, je me mets dans l’ eau, et je m’ ouvre le corps au couteau, en partant du milieu du visage, jusqu’à mon sexe, je tranche ce corps, et là un être féminin, noir liquide en sort, un être de l’ espace, non humain, très belle, animale , féline, je danse, je mange les plaisir, le sexe, je ris, tel lillite , je vois un homme bleu, hum, je vais le croquer, m’amuser avec lui, je l’ attire, et là , moi SOPHIA je me positionne dans ce corps noir et en conscience, je fait vibrer , je répare l’ être noir, et je regarde l’ homme bleu, j établis un sentiment d’ égalité avec lui, je gomme le pouvoir, je l’ aime, je nous sens égaux d’ amour, je répare, jusqu’à lui dire je t’ aime en conscience sacrée et l’ entendre me dire je t’ aime , de cet amour sans limite, grand, et sain, sacré, je vois sur le coté un tube de verre, j’ y entre çà monte, je m’ y glisse j’ escalade, devant moi un disque orangé, je gratte, des sorte de peaux, je pousse, bing, je lève la tête je suis au sein de ma mère et je tète. » SOPHIA.